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Le Basilic ( herbe Royale)
Adoré ou villipendé, doté d’innombrables vertus ou accusé des pires maux, le Basilic » herbe Royale » selon son éthymologie, ne laisse pas indifférent. En Inde, son pays d’origine, le Basilic est une plante sacrée, associée au culte de Vishnu. On en fait des colliers que portent les fidèles, et des girlandes qui décorent les offrandes. On le plante aussi autour des temples et des sanctuaires dédiés à ce dieu.
En occident, plusieurs légendes témoignent également du caractère sacré de la plante. La Vierge Marie fuyant Hérode aurait ainsi dû son salut à un pied de basilic qui aurait dissimulé aux yeux des soldats un pan de sa robe. Delatte rapporte dans son Herbarius (1938) le rituel de la cueillette du Basilic : le cueilleur devait pûrifier sa main droite en l’aspergeant d’eau provenant de trois sources, ses vêtements devaient être propres et il devait se tenir à l’écart de tout être impur, en particulier des femmes en période de menstruation.
La religion musulmane elle aussi célèbre la plante, et Ibn al-Awwâm, évoquant le Basilic des rivières, nommé huk en arabe, rapporte les paroles du Prophète, qui « aimait cette plante à l’admiration »: « Huk, plante admirable! il me semble la voir pousser au paradis.
Si l’on en croit Pline l’Ancien, les Grecs, en revanche, prêtaient à la plante des pouvoirs maléfiques. » On dit parfois, écrit-il, que le basilic pilé et recouvert d’une pierre donne naissance à un scorpion, et que, mâché et exposé au solail, il provoque une prolifération de vers. » selon d’autres auteurs, toujours cités par Pline, » une poignée de basilic broyée avec dix crabes ou dix écrevisses attire tous les scorpions du voisinage ».
Chrysippe, philosophe grec de l’école stoïcienne (III° siècle avant J-C), l’aurait tenu en piètre estime, le jugeant » très nocif », mauvais pour l’estomac, la vessie et la vue. Croyance erronée des Anciens, précise Pline! La plante aurait en fait de multiples pouvoirs médicinaux : remède contre les piqûres de scorpion et de poissons venimeux, elle calmerait les maux de têtes, combattrait les flatulences et les diarrhées. Elle serait enfin » puissamment aphrodisiaque.
Etymologie:
Le nom du Basilic vient du latin basilicus, issu lui-même du grec basilikos « royal ».
Il existe plus de 160 variétés de Basilic, dont quelques noms : Basilic commun, Basilic de Grèce, Basilic citonné, Basilic pourpre, Basilic sacré de l’Inde, à feuilles rougeatres, Basilic doux, aux feuilles velues et citronnées…
En Provence, le Basilic est appelé par extension Pistou, ce dernier terme désignant d’abord une préparation de Basilic et d’Ail pilés, mélés à de l’huile d’Olive.
Diversité:
« il y a un grand nombre d’espèces de basilic », écrit Ibn al-Awwâm à la fin du XII° siècle, même si dans la dizaine de variétés succintement décrites, toutes n’appatiennent peut-être pas au genre Ocimum . Le hajâni, ou bâdirûj, le Basilic des rivières, tant aimé du Prophète, exhale une « odeur pénétrante » et » sa feuille ressemble à celle de la blette ». Le Giroflin, » à odeur pîquante qui rappelle celle du giroflier » serait la meilleure espèce de Basilic, la plus odorante. « on l’emploie dans les préparations médicales musclées.
Le Basilic à feuilles retournées est « une espèce curieuse », le pétiole des feuilles développées se renverse » et alors ce qui faisait face au ciel est tourné vers la terre ». Le Basilic citronin, à odeur de Citronnelle, » à la feuille large comme le pouce, veinée à l’intérieur, couverte d’un léger duvet qui ressemble à une poussière ».
Basilic maléfiques
Dans les légendes d’autrefois le Basilic, désignait aussi un reptile fabuleux dont le regard était mortel cet animal mythique était, disait-on né d’un oeuf de coq couvé par un crapaud! Le Basilic est de nos jours le nom de genre d’un reptile insectivore de la famille des iguanidés, qui vit en Amérique Latine.
Botanique
Plante herbacée annuelle, de 20 à 50 cm de hauteur, tige quadrangulaire, très rameuse, feuilles simples, opposées, cordiformes, couvertes de poils glanduleux responsables du parfum de la plante, fleurs petites, blanches, groupées en épi allongé a l’aisselle des feuilles supérieures de la tige, petites graines ovales brunes.